PREMIÈRE MÉDAILLE DE CYCLISME POUR LE CANADA À RIO | Cycling Canada Cyclisme

PREMIÈRE MÉDAILLE DE CYCLISME POUR LE CANADA À RIO

(Rio, BRA – le 13 août 2016) Le Canada a remporté samedi sa première médaille de cyclisme aux Jeux olympiques de Rio, avec une médaille de bronze à l’épreuve de poursuite féminine par équipes. Notre équipe, composée de Allison Beveridge, Jasmin Glaesser, Kirsti Lay et Georgia Simmerling, a battu la formation de la Nouvelle-Zélande dans un temps de quatre minutes et 14,627 secondes aux 4 000 mètres, ce qui constitue un nouveau record canadien. La Grande-Bretagne a remporté la médaille d’or devant les États-Unis en établissant un nouveau record du monde.

L’équipe du Canada a fait face aux championnes olympiques en titre, les Britanniques dans la ronde demi-finale durant la séance du matin, et elles se sont inclinées face à la Grande-Bretagne qui avait déjà battu le record du monde à cette occasion. Cependant, les Canadiennes avaient réalisé le troisième temps de la séance, avec quatre minutes et 15,636 secondes, ce qui les qualifiait pour la course pour l’attribution de la médaille de bronze.

Et dans cette course de finale pour les médailles, le Canada a pris le contrôle de la course dès le départ, et elles menaient de plus de six dixièmes de seconde à l’issue des 1 000 premiers mètres. À la mi-course, nos représentantes avaient une avance de plus d’une seconde, et à la ligne d’arrivée, les Canadiennes avaient pratiquement quatre secondes d’avance sur leurs rivales. La cinquième membre de l’équipe, Laura Brown, qui a couru la ronde de qualification, a également reçu une médaille de bronze.

Jasmin Glaesser, la seule membre de l’équipe qui faisait aussi partie de l’équipe canadienne ayant remporté une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Londres, a déclaré : «Ça a été une très bonne course. Il y a quatre ans, c’était un peu une surprise, mais cette fois-ci nous avions comme objectif de remporter une médaille, et ceci est le résultat de quatre ans de travail acharné. Arriver à tout mettre ensemble le jour J, quand cela compte, c’est une sensation incroyable. En qualifications, nous étions déçues parce que nous savions que nous pouvions faire beaucoup mieux, mais depuis, à chaque course, nous avons retranché du temps au chronomètre, et nous avons notamment établi deux nouveaux records canadiens aujourd’hui. La course de ce soir était incroyable, et on sentait bien que chacune d’entre nous avait donné son maximum et ne s’était pas retenue du tout. Vous ne pouvez pas demander beaucoup plus quand vous participez aux Jeux olympiques.»

«Ce n’est pas une des pistes les plus rapides sur lesquelles nous avons couru, mais le niveau de compétition est le plus élevé depuis que cette épreuve est passée de trois coureuses à quatre coureuses après les Jeux olympiques de Londres. Et je pense que cette tendance va se poursuivre au cours des quatre prochaines années. Il y a de plus en plus de profondeur dans notre sport, et on peut le constater en voyant les coureuses que nous avons côtoyées au cours des deux dernières années. Je m’attends à ce que les records continuent à tomber, et c’est vraiment fantastique de participer à une course comme celle-là, où tout le monde est à son maximum.»

Autres citations

Kirsti Lay: «Nous avons changé plusieurs choses par rapport au premier jour, mais nous nous sommes surtout tenues à ce que nous savions faire, et je pense que c’est à cause de ça que nous avons été plus rapides. Nous nous en sommes tenues à notre plan de match, et nous sommes revenues aux bases, à savoir de se dire que c’est une course comme une autre, mais que les émotions sur la ligne de départ sont juste un peu plus intenses. Mais on a essayé de s’en tenir à ce qu’on maîtrisait, être calmes et se concentrer sur l’exécution, et le résultat tomberait de lui-même.»

Georgia Simmerling: «Il fallait que tout le monde se rallie ensemble vraiment vite, et nous avons réussi. Nous avons couru chaque course de plus en plus vite, et on a tout donné. Je suis vraiment très, très fière de faire partie de cette équipe et de terminer cette course avec mes coéquipières. Je ne pensais jamais que ce serait possible.»

Allison Beveridge: «Nous étions vraiment déçues de notre première course [de Jeudi] ; nous savions que nous pouvions faire mieux. Alors nous avons corrigé quelques points techniques, et réussi une exécution nettement meilleure ce matin et dans la course pour les médailles. On a donné tout ce qu’on avait, et nous sommes extrêmement satisfaites d’avoir réussi. Chapeau bas à la Grande-Bretagne et aux États-Unis, mais je pense que nous pouvons être satisfaites de ce que nous avons accompli. Nous savions que la course serait très rapide, et que le record du monde allait tomber. Ce qu’on dit est vrai : l’atmosphère aux Jeux olympiques fait en sorte que les participants produisent le meilleur de leurs capacités, et que tout s’enclenche le jour J.»

Laura Brown: «J’ai eu la chance de courir en qualifications, et c’était pour moi un honneur. C’est un sentiment très spécial de pouvoir participer, car je vivais pour ce moment depuis longtemps déjà. Être sur la piste et courir aux Jeux olympiques, je ne pense pas que j’aurais pu le faire avec une meilleur équipe que ça! J’aime toutes ces filles, et c’est pour moi un honneur de pouvoir courir avec elles.»

L’entraîneur national Craig Griffin: «Je savais que notre première course n’était pas excellente à cause des nerfs, mais cette première course nous a plutôt servi à comprendre la piste, parce que nous n’avions pas participé à l’épreuve test ici et que nous n’avions donc aucune donnée de course. Il y a deux grandes équipes ici, la Grande-Bretagne et les États-Unis, et c’est ce que nous avons constaté au cours des dernières années, alors je savais que ça allait être très difficile. On n’est jamais assez confiants, mais on espère qu’on a bien fait notre travail et que tout va s’enclencher ensemble le jour J. Mais de réunir tout le monde ici, de courir, et de battre le record canadien deux fois, et finalement de l’abaisser à 4:14, cela en dit beaucoup sur notre programme et sur ses athlètes, ainsi que sur les membres du personnel qui les soutiennent.»

Jacques Landry, directeur de la haute performance : «Obtenir cette première médaille, c’est un peu se libérer de la tension que nous avions tous. Nous pouvons maintenant commencer à respirer et nous concentrer sur ce que l’on fait le mieux, à savoir performer. Je suis réellement très satisfait de cette médaille : les filles ont réalisé une excellente course, et les résultats parlent d’eux-mêmes. Nous avons démontré de multiples fois que notre programme de poursuite féminine par équipes peut livrer constamment de bons résultats, que ce soit au Championnat du monde ou en Coupe du monde, et maintenant avec deux médailles de bronze. Mais je pense qu’il est également très important de démontrer que nous avons un système qui soutient nos athlètes, et qui forme d’autres athlètes derrière eux, si bien que nous pouvons continuer à former des champions dans la perspective des Jeux de 2020.»