LE PROGRAMME DE VÉLO DE MONTAGNE CANADIEN- UN SYSTÈME À LA POURSUITE DU SUCCÈS | Cycling Canada Cyclisme

LE PROGRAMME DE VÉLO DE MONTAGNE CANADIEN- UN SYSTÈME À LA POURSUITE DU SUCCÈS

Le vélo de montagne a un long historique de haute performance au Canada, ayant produit plusieurs champions du monde, gagnants de coupes du monde et médaillés olympiques, dont Catharine Pendrel aux derniers Jeux de Rio.

Alors qu’un nouveau cycle Olympique débute, l’entraîneur en chef du programme national, Dan Proulx, discute du programme de vélo de montagne passé et présent.

«En 2009, nous avons dû rebâtir le programme. Les générations précédentes ont eu beaucoup de succès pendant plusieurs années, et en 2009 nous avons dû revisiter et réévaluer le programme afin d’atteindre ce même niveau de succès dans le futur. Depuis, nous avons commencé à créer une dynastie et un héritage, particulièrement du côté des femmes. Une partie de ce succès est attribuable à la polyvalence des athlètes qui font partie du programme et leur volonté à être parmi les meilleurs sur le circuit international.»

Le Canada a instauré un programme plus complet afin de permettre aux athlètes de se préparer et se développer grâce à des courses de haut niveau telles que les coupes du monde, qui servent de préparation aux championnats du monde.

«Pour nous, il était critique de pouvoir envoyer des athlètes à toutes les coupes du monde et de faire comprendre aux entraîneurs et aux athlètes que leur participation à de telles courses fait partie de leur succès, puisque ça aide dans leur développement personnel. Nous savons que les coureurs doivent commencer au bas de l’échelle s’ils veulent atteindre le sommet. Les résultats sont toujours meilleurs plus ils débutent tôt sur le circuit européen et plus ils sont exposés à ce niveau de compétition.»

«Bien franchement, nous avons un très bon financement de la part de À nous le podium, Sport Canada et bien entendu, Cyclisme Canada. Nous avons la capacité de faire beaucoup plus que par le passé et nous avons beaucoup d’athlètes qui sont investis et qui travaillent ensemble afin de faire avancer le programme national. Je pense que c’est une des raisons derrière nos bons résultats et notre progrès.»
«L’année dernière aux Championnats du monde, nous avons eu trois coureurs chez les hommes junior qui ont fini dans le top 15, et deux dans le top 10, ce qui est très rare. Ceci est attribuable à de bons programmes provinciaux, de bons entraîneurs privés, et une forte motivation à faire partie du programme, donc je pense qu’on attire le bon type d’athlète.»

Le Canada a eu une très bonne année en 2016, avec Catharine Pendrel et Emily Batty qui ont terminé 3e et 4e aux Jeux olympiques, ainsi qu’une médaille de bronze aux Championnats du monde et plusieurs médailles aux diverses coupes du monde. Toutefois, Proulx est d’avis qu’on ne doit rien prendre pour acquis.

«Je suis vraiment content des résultats de l’année dernière, mais pouvons-nous faire mieux? Définitivement. Nos vétérans peuvent accomplir encore plus, et nous avons plusieurs jeunes athlètes dans les rangs élite et U23 qui pourront devenir de nouvelles Emily et Catharine, et potentiellement faire mieux qu’elles.»

«Il y a un beau futur pour le programme de vélo de montagne. Nous savons qu’Emily et Catharine ont toujours la possibilité de remporter une médaille aux Jeux de Tokyo, mais nous avons également d’autres athlètes qui ont ce potentiel. Tout indique que nous aurons du succès dans les prochaines années, en 2020 et 2024.»

Une autre particularité est le programme NextGen, qui est entièrement dévoué au vélo de montagne.

«Le programme NextGen est basé à Victoria depuis 4 ans et c’est Jeff Ain qui le dirige depuis le début. Initialement, c’était un programme qui touchait plusieurs disciplines, mais en septembre 2016, il a été intégré au programme de vélo de montagne. L’idée est de développer les futurs espoirs olympiques et leur fournir un environnement où ils peuvent s’entraîner chaque jour et où ils ont accès à un entraîneur, massothérapeute, nutritionniste, et psychologue sportif.  Nous leur offrons tous les services au même endroit afin qu’ils apprennent plus rapidement et qu’ils soient compétitifs plus tôt.»

«La progression des athlètes qui font partie du programme est très bonne, et je pense que la plupart de nos futurs champions vont être issus de ce programme, car c’est un modèle accéléré avec un accès aux meilleures ressources. C’est un très bon moyen de devenir un bon athlète élite.»

«Pour les athlètes élite, nous avons également un centre d’entraînement basé à Victoria. Le fait de les entraîner à chaque jour et de voir leur développement fait vraiment toute la différence. C’est un entraînement élémentaire sur une base quotidienne, ce qui est rare dans ce sport, et qui nous permet de nous assurer que nos athlètes se développement plus rapidement que la normale.»

Avec un nouveau cycle qui débute, le programme recommence, tout comme la saison de vélo de montagne.

«On débute chaque cycle de quatre ans en se concentrant sur le développement et la recherche de nouveaux talents pour les prochaines 4 à 8 années. On se concentre là-dessus les premières années, puis on met l’emphase sur les résultats aux diverses compétitions et la qualification pour les Jeux.»

«Une des forces du programme est notre habileté à regarder les jeunes coureurs jusqu’au niveau cadet et de s’assurer que chaque catégorie contient des athlètes qui ont le potentiel de devenir des coureurs élite. C’est un programme de développement qui est bien pensé; on construit des futurs olympiens, et on ne fait pas juste attendre qu’ils se présentent. C’est de cette manière qu’on s’assure d’avoir du succès dans les années à venir.»