SE RAPPROCHER EN GARDANT SES DISTANCES | Cycling Canada Cyclisme

SE RAPPROCHER EN GARDANT SES DISTANCES

Par Adam Muys, entraîneur en chef du programme de BMX avec Cyclisme Canada

La saison de BMX a commencé plus tôt que d’habitude cette année avec deux épreuves de la Coupe du Monde UCI en février. Avec un début de saison très compact, les plans ont été élaborés avec une destination et des objectifs précis. Des stratégies ont été élaborées et révisées, puis un gros blanc. Course après course fût reportée et/ou annulée et nous avons continué à nous entraîner pendant quelques semaines avant que d’autres événements ne soient annulés et que notre programme devienne clair. Une petite pause puis des semaines d’entraînement en solo.

Nous avons retiré l’équipement de notre salle de gym et l’avons livré aux athlètes locaux afin qu’ils puissent installer des salles des gym à la maison. J’ai suivi l’entraînement des athlètes de la même manière que je le ferais avec des athlètes qui ne sont pas dans l’environnement d’entraînement central, en suivant leurs progrès via texte et WhatsApp. Les athlètes ont envoyé des vidéos et nous avons discuté de leurs défis.

Le 23 juin, nous avons finalement pu reprendre l’entraînement en groupe sur la piste d’Abbotsford, en Colombie-Britannique. À notre retour, il y avait plusieurs protocoles en place, notamment des contrôles de santé réguliers, le nettoyage constant des surfaces, des bouteilles de désinfectant pour les mains pour tout le monde et des mesures de distanciation physique. J’ai filmé les sessions avec mon iPad et j’ai envoyé les fichiers aux athlètes afin d’éviter tout contact.

L’entraînement a également commencé à changer. Normalement, nos sessions sont très concentrées sur le travail de vitesse – un nombre défini de répétitions qui permettent de performer à un événement. Maintenant, nous nous concentrons davantage sur les compétences et repoussons nos limites sur le vélo. J’ai commencé à rouler davantage avec les athlètes pour garder les séances plus décontractées. Notre objectif actuel est de développer les compétences à un niveau supérieur afin que nos athlètes puissent éventuellement aller plus vite.

Avec ce changement d’orientation, nous avons essayé de nouvelles choses telles que rouler sur différentes pistes, trouver différentes lignes et jouer à des jeux. Cette pause d’événements est l’occasion de consacrer du temps au développement de nouvelles compétences et apporter des changements qui prennent du temps, par exemple apprendre à trouver le rythme pro, essayer la section pro ou être plus efficace dans les airs. Des défis peuvent également être trouvés en essayant différents types de cyclisme ou un autre sport.

Lorsque les deux derniers événements de notre calendrier ont été annulés, j’ai organisé des courses «d’entraînement» à Abbotsford. Les athlètes étaient ravis de courir et de se préparer pour un événement. En tant qu’entraîneur, c’était formidable de voir les athlètes courir et d’évaluer par eux-mêmes comment s’améliorer. Les événements ont également été importants pour notre parcours de développement avec de nombreux jeunes athlètes acquérant de l’expérience sur la piste de supercross.

Soyez positifs et motivez vos athlètes

Il est important d’être positif dans l’environnement d’entraînement, sans nécessairement exagérer. Je suis content de voir les athlètes et de les aider à voir des points positifs à l’intérieur et à l’extérieur de leur entraînement. À la fin des séances d’entraînement, je demande toujours aux athlètes d’identifier un moment fort. C’est un jeu amusant qui amène les athlètes à réfléchir à leur séance, à trouver quelque chose de positif et termine la séance sur une bonne note.

En tant qu’entraîneur, je trouve que plus je travaille avec un athlète, plus je passe du temps avec elle/lui et que je peux le/la voir dans la zone de compétition, plus je peux l’aider à performer. Comprendre le stress et les préoccupations d’un athlète facilite la planification et la préparation et, de même, l’athlète apprend à quoi s’attendre de l’entraîneur.

Cette année a présenté plusieurs défis et nous a appris à être flexibles. Je pense que la flexibilité est certainement un avantage canadien – nous nous entraînons constamment dans de mauvaises conditions et sommes souvent exposés à des délais de dernière minute. Nous sommes souvent exposés au changement et je trouve que nous excellons lorsque les conditions sont difficiles. Le succès à long terme ne se fait pas du jour au lendemain, il se produit peu à peu à chaque jour.

Points forts du coaching pendant le COVID-19:

– Être positif, apporter de la passion et de la motivation

– Prendre le temps de travailler sur les compétences qui sont les fondements de la réussite

– Passer du temps avec les athlètes afin de bâtir des relations

– C’est OK de prendre une pause et d’essayer quelque chose de différent

– Identifier des moments forts de la journée après les séances d’entraînement

– Accepter que la flexibilité est un avantage

Cette semaine est la Semaine nationale des entraîneurs à travers le pays. Joignez-vous à nous pour dire #mercicoach à tous les entraîneurs formidables à tous les niveaux du sport.